Sommaire
- 1 Le calorifugeage pour optimiser les performances énergétiques des copropriétés
- 2 Le confort thermique : un enjeu de taille de l’isolation thermique pour les copropriétés
- 3 L’économie d’énergie : un avantage offert par l’isolation thermique aux copropriétés
- 4 L’impact écologique : un atout de taille pour les copropriétés bien isolées
- 5 La valorisation des appartements de la copropriété
Qu’il s’agisse de l’isolation thermique par l’intérieur ou par l’extérieur, dans le neuf ou dans l’ancien, cette opération offre de nombreux avantages, tant sur le plan économique et écologique que sur celui du confort. Elle permet de rendre conformes les copropriétés aux nouvelles normes en matière d’efficacité énergétique, tout en maximisant le confort qu’elles offrent à leurs habitants. Découvrez les véritables enjeux de l’isolation thermique, notamment du calorifugeage, pour les logements collectifs.
Le calorifugeage pour optimiser les performances énergétiques des copropriétés
Cette opération fait partie des travaux d’isolation les plus importants dans les copropriétés. Elle consiste principalement à isoler les canalisations de chauffage et d’eau sanitaire afin de protéger ces installations des pertes de chaleur. Elle permet également de protéger des équipements tels que les réservoirs, les chaudières et les citernes.
Isolation thermique : comment fonctionne le calorifugeage d’une copropriété ?
Dans les copropriétés, l’acheminement de l’eau chaude est soumis à une importante perte de chaleur (estimée à 20 %) dans les canalisations non isolées. Ainsi, le calorifugeage thermique limite ces déperditions en renforçant l’isolation des tuyauteries et de certains équipements. Il consiste à recouvrir ces installations d’un matériau calorifuge qui se présente sous forme de bandes de fibres minérales, de coquilles de fibres minérales ou de manchons de mousse en plastique.
Pour plus d’efficacité, les isolants épais à faible conductivité thermique sont les plus utilisés et les tubes de diamètre extérieur important sont préconisés. Parmi les matières les plus utilisées pour le calorifugeage thermique, on distingue les suivantes :
- verre cellulaire,
- polystyrène,
- liège,
- mousses phénoliques,
- laine de verre,
- laine de roche.
Les travaux de calorifugeage s’imposent lorsque les points de production d’eau chaude sont éloignés de leurs lieux de distributions, ce qui est généralement le cas dans les copropriétés. Cette technique est également recommandée lorsque les tuyauteries traversent ou sont majoritairement installées dans des locaux non chauffés comme le garage, le sous-sol, le grenier ou la cave.
Quels sont les avantages du calorifugeage ?
Le calorifugeage permet non seulement de renforcer l’isolation des équipements pour limiter les déperditions énergétiques, mais il permet également de protéger les installations transportant des fluides frigorigènes contre la déperdition de fraîcheur, tout en réduisant les problèmes de condensation, de gel ou de givre. La gaine isolante recouvrant les dispositifs assure leur protection (contre les agressions extérieures, la corrosion…) et améliore leur longévité pour offrir une performance énergétique durable.
Le calorifugeage représente par ailleurs un excellent moyen de limiter les risques de contaminations des canalisations par des bactéries. Il se charge de maintenir relativement constante la température de l’eau durant son acheminement dans les circuits de distribution d’eau chaude sanitaire.
Il renforce également les parois des équipements de circulation d’air chaud comme les pompes à chaleur, ou d’air froid comme les climatiseurs. Cela confère à ceux-ci plus d’étanchéité et constitue une barrière contre les échanges thermiques. Cette opération d’isolation thermique permet par conséquent de réduire la consommation d’énergie des copropriétés et d’économiser jusqu’à 10 % de celle-ci. Elle participe à rendre les logements collectifs conformes aux nouvelles réglementations en matière d’efficacité énergétique.
Parallèlement, sa mise en place permet de réduire le montant des factures et représente donc une solution économique. Le calorifugeage se révèle également écologique. Il limite en effet la production de gaz à effet de serre en diminuant la consommation inappropriée d’énergie des copropriétés. Cela diminue par conséquent l’empreinte environnementale négative de ces dernières. De plus, l’efficacité de cette opération est instantanée après sa mise en place et sa réalisation ne nécessite pas de lourds travaux. Elle offre également l’avantage d’être peu coûteuse.
Quelles sont les aides disponibles pour réaliser des travaux de calorifugeage ?
Dans le contexte de la transition énergétique, l’État met à la disposition des logements collectifs plusieurs aides pour réaliser le calorifugeage à moindre coût. Cette opération d’isolation thermique est éligible au dispositif CEE (Certificat d’Économie d’Énergie). Celui-ci concerne les canalisations situées dans les pièces non chauffées et impose que les matériaux isolants utilisés affichent une performance énergétique minimale de classe 3. Les travaux doivent également être réalisés par un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).
Il est par ailleurs possible de bénéficier de la TVA réduite à 5,5 % sur l’achat des matériaux de calorifugeage. Sous des conditions de revenus, les copropriétaires peuvent également financer les travaux grâce à l’éco-prêt à taux zéro.
Le confort thermique : un enjeu de taille de l’isolation thermique pour les copropriétés
Le confort représente la première raison pour laquelle les copropriétaires réalisent les travaux d’isolation thermique dans les logements. Le rôle de cette opération consiste à renforcer les structures des habitations et à limiter au maximum les échanges thermiques. Pour offrir un maximum de confort, les éléments comme les planchers bas, la toiture, les murs et les planchers intermédiaires sont équipés de matériaux isolants. Ceux-ci forment une barrière contre le froid à l’extérieur, la chaleur et parfois le bruit. Ils permettent de maintenir une bonne température dans les intérieurs en toutes saisons et de limiter les variations de température désagréables dans les logements.
En hiver, l’isolation thermique garde les habitants des copropriétés bien au chaud, tout en éliminant les sensations de parois froides. Grâce à l’inertie thermique du bâtiment et à une bonne ventilation, elle limite l’échauffement de l’air et offre une température conviviale dans les différents appartements en été.
Elle intègre par ailleurs l’utilisation des ouvrants performants afin d’éviter les ponts thermiques. Il s’agit notamment des doubles ou triples vitrages ou encore des Vitrages à Isolation Renforcée (VIR). Les surfaces vitrées des logements des copropriétés ne doivent cependant pas excéder 25 % de la surface habitable afin d’éviter la surchauffe des pièces en été.
L’économie d’énergie : un avantage offert par l’isolation thermique aux copropriétés
Les habitations mal isolées sont sujettes à de fortes déperditions de chaleur. Notez que 30 % de ces pertes d’énergie ont lieu au niveau de la toiture et que les murs sont responsables de 20 à 25 % d’entre elles (contre 15 % pour les fenêtres et 10 % pour les planchers bas). Il s’agit d’un gaspillage considérable qui pèse lourd sur les factures d’énergie.
D’un autre côté, 60 % de l’énergie consommée par un logement provient du chauffage. Ce dernier est excessivement sollicité lorsque le confort thermique fait défaut. Dans un logement mal isolé, les habitants ont en effet tendance à surconsommer l’énergie pour corriger les variations de température dans les pièces et bénéficier d’un cadre chaleureux. Ils utilisent par conséquent plus d’énergie qu’ils en ont réellement besoin, sans pouvoir bénéficier durablement d’un confort optimal. L’isolation thermique vient mettre un terme à ces pratiques en améliorant l’efficacité des copropriétés.
La performance de celles-ci a une incidence directe sur le confort dans les appartements, ce qui permet aux habitants de ne consommer que ce dont ils ont besoin et limiter ainsi le gaspillage. Ceux-ci réalisent par conséquent d’importantes économies d’énergie au quotidien. Il en découle la réduction significative des factures. On estime à 30 % la proportion d’énergie économisée dans une habitation après les travaux d’isolation.
Dans le cadre d’une rénovation énergétique, il est important de réaliser un bilan énergétique avant de démarrer les travaux d’isolation thermique. Cela permet d’identifier les sources de déperditions de chaleur ou de ponts thermiques dans tout le bâtiment. Ce n’est qu’après ce diagnostic que les actions à mener pour améliorer l’efficacité énergétique de la copropriété pourront être déterminées avec précision.
Parmi les travaux les plus réalisés, on distingue les suivants :
- l’isolation des planchers bas,
- le calorifugeage,
- l’isolation des combles,
- l’isolation des murs,
- l’isolation des sols,
- le changement des vitrages,
- le remplacement des chauffages défectueux.
L’impact écologique : un atout de taille pour les copropriétés bien isolées
L’isolation thermique confère un caractère écologique aux copropriétés. Réaliser ses travaux permet non seulement de faire des économies, mais aussi de réduire significativement l’empreinte environnementale du bâtiment.
Cette opération limite en effet l’émission de gaz à effet de serre dans les appartements et réduit le gaspillage. La copropriété devient par conséquent écoresponsable. Il s’agit d’un avantage certain quand on sait que la plupart des chauffages fonctionnent à base d’énergies fossiles et que la production de l’électricité est non seulement coûteuse, mais aussi polluante.
Les bâtiments basse consommation sont indéniablement plus respectueux de l’environnement et des ressources naturelles. D’ailleurs, la RT 2012 (Réglementation Thermique) exige que les habitations se conforment aux nouvelles normes. Elle sera bientôt remplacée par la RE 2020 (Réglementation Environnementale) qui entrera en vigueur dès le 1er janvier 2022 pour les logements neufs.
Celle-ci vise principalement la réduction de l’empreinte carbone des habitations, car ces dernières sont de grosses productrices de CO2. La protection de l’environnement étant au cœur des préoccupations, la RE intègre les questions relatives aux conditions climatiques pour une consommation plus efficiente.
La valorisation des appartements de la copropriété
L’isolation thermique représente un investissement rentable. Elle joue un rôle déterminant dans la valorisation des logements des copropriétés. Sa réalisation renforce les structures du bâtiment et optimise le confort qui y règne pour rendre ses appartements plus compétitifs sur le marché de l’immobilier.
D’ailleurs, les logements énergivores ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2023. En métropole, seuls ceux dont la consommation annuelle estimée par le DPE (Diagnostic de Performances Énergétiques) est inférieure à 450 kWh/m² de surface habitable pourront être loués. De plus, la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 exige que les appartements respectent un niveau minimal de performance énergétique et d’efficacité en matière de production de gaz à effet de serre avant de pouvoir être mis en location. Elle s’appliquera dès le 1er janvier 2025.
L’isolation thermique permet donc aux copropriétaires de se conformer aux nouvelles normes et ainsi de valoriser leur patrimoine immobilier. Les bailleurs pourront continuer légalement à exercer leur activité de loueurs et leurs logements feront partie des plus recherchés sur le marché en raison de leurs avantages économiques et écologiques.
Il est aujourd’hui facile de réaliser les travaux d’isolation dans une copropriété, car plusieurs aides sont disponibles. Parmi elles, on distingue le Certificat d’Économie d’Énergie, la TVA à taux réduit, le Coup de Pouce Isolation, MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ), le chèque énergie et les aides locales. Elles sont soumises à des conditions et certaines sont cumulables. Ce sont là les véritables enjeux de l’isolation thermique pour les copropriétés.