Évaluer ses désirs et ses compétences

La reconversion professionnelle n’est pas une décision à prendre à la légère ! Revoir de fond en comble sa vie professionnelle et ses désirs n’est pas chose facile. Et il ne faut pas se laisser aller au caprice. Ce n’est pas parce que j’ai du mal à discuter avec mes collègues que je dois tout abandonner !

Parmi les raisons fondamentales qui peuvent déboucher sur une reconversion, on peut identifier notamment la recherche d’un autre sens à donner à ses heures passées au bureau. Il peut y avoir aussi l’envie, autour de 40-50 ans, de quitter une activité alimentaire pour un “vrai métier” qui répond à ses aspirations profondes.

Avoir l’envie de changer de métier chevillée au corps, c’est bien. Mais je dois encore être sûr que mes compétences peuvent correspondre avec des offres d’emploi. C’est le moment de faire un bilan de compétences pour envisager éventuellement une formation ou une remise à niveau.

Pour évaluer mes capacités, je dois suivre une procédure en trois étapes assez codifiées et précises :

  • Étape n°1 : elle doit me permettre de confirmer ma volonté de reconversion et lancer le bilan,
  • Étape n°2 : on entre “dans le dur” de l’évaluation des compétences et des perspectives de reconversion,
  • Étape n°3 : des entretiens personnalisés avec des professionnels de la reconversion permettent de faire le point sur les points à mettre en avant dans le cadre d’une nouvelle vie professionnelle et d’envisager la séquence suivante de la formation.

Suivre une formation professionnelle et se “challenger” aux offres

Une fois que je suis au clair sur mes capacités et sur mes souhaits professionnels, je peux mettre en place mon cycle de formation. L’objectif est d’apprendre les bases d’un nouveau métier. C’est le moment ou jamais de faire valoir mon “Compte personnel à la formation” (CPF) – qui a remplacé, depuis le 1er janvier 2015, le “Droit Individuel à la Formation” (DIF).

Le principe du CPF ? Chaque salarié remplit une sorte de compte-temps pendant sa vie dans une entreprise. Au moment de mettre en place une reconversion professionnelle, je peux donc débloquer ces minutes mises de côté pour me former à mon nouveau métier. Le CPF permet de cumuler 20 heures de formation par an, pour arriver à 150 heures au maximum (contre 120 heures, auparavant, avec le DIF).

Dès que je suis sûr d’avoir toutes les capacités – anciennes ou nouvelles – pour ma reconversion professionnelle, je dois encore franchir une étape : faire correspondre mes compétences et mes envies avec le marché du travail. Surtout, que tout ce travail et cette remise en question ne soient pas vains ! Je dois donc commencer par m’informer des besoins dans le secteur que je vise. Je ne dois pas hésiter non plus à réécrire mon CV pour le mettre à jour. Enfin, l’important est de voir les profils que cherchent les recruteurs : marketing, technique, gestion… Et faire au mieux pour répondre à ces exigences.